Marguerite Disciple
Messages : 5 Date d'inscription : 05/12/2009 Localisation : L'hospice
| Sujet: Il fût un temps : Marguerite. Mer 9 Déc - 0:17 | |
| C’était un sombre matin d’hiver du mois de Mars. Toute la lumière été partie dormir car il était trois heures du matin. Les oiseaux chantaient et les limaces dansaient. Tous les gens dormaient. Tous ? Non, une vieille radasse faisait son tricot en regardant son poisson rouge agoniser sur le feu de la cheminée.
Elle était comme ça Marguerite. On la prenait pour une folle, une retardée, une débile ou que sais-je, une partisante du Modem. Enfin. Tout ça changea le jour fatidique (et c’est maintenant qu’on passe de l’introduction avec la présentation du décor/personnages/espace temps/galaxie à se qui nous intéresse VRAIMENT : l’élément perturbateur !) * Le suspense se met lentement en place * C’était toujours le même soir de printemps du mois d’Octobre à midi. Il faisait beau et le soleil dinait en compagnie de ses amies les taupes. Tout le monde était triste dans le village : le poisson rouge de la folle du coin était mort la nuit dernière en poussant d’affreux cri de souffrance. Les médecins diagnostiquaient la morsure de vipère. Tout le monde était triste donc, tous ? Non, une tarée du troisième âge faisait la fête. Elle n’avait plus besoin de changer l’eau du poisson, ni de lui acheté de la bouffe (même si elle lui donnait réellement des copeaux de bois à son insu en guise de nourriture) et comble de joie, elle avait terminé son tricot. Elle était comme ça Marguerite. Toujours pragmatique.
Et, quelques jours plus tard, en plein après midi d’automne du mois de Juin, un des petits fils de Marguerite lui rendit visite pour lui souhaiter ses condoléances. La mère du petit garçon, et donc la belle fille par alliance au second degré, lui tint à peu près ce langage : « Que diable vas-tu faire là bas, cette vieille est timbrée, elle va t’envoyer sur les roses à peine passer le pas de sa porte. Je ne veux pas que tu ailles là bas ! En plus, on ne la pas vu depuis une dizaine d’année, elle n’a plus rien à nous dire, elle perd la boule ! » Le petit bonhomme n’en démordu point, il se prépara longement, prit un panier contenant une galette, un petit pot de beurre à dépetipodebeuriser (il savait que sa vieille grand-mère était forte dans cette activité) , des affaires de rechange, une tente, des bougies, un chien, de l’huile avec des truites, une masse d’arme, une piñata, du papier toilette et un cure-dent et sorti de chez lui. Le voyage fut rude, à peine les 2 mètres séparant les deux maisons, il frappa à la porte. Celle-ci grinça sur ces gonds et s’entrebâilla.
« - Mamie ? »
* Le suspense est à son comble. Profitons de cet instant pour faire une courte pause *
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